Si le takesumi (de « Take » : bambou et de « Sumi » : charbon) a été surnommé le « diamant noir », ce n’est évidemment pas par hasard. Discret, écologique, économique, ce charbon de bambou « superactif », qui a parcouru la moitié du globe pour arriver jusqu’à nous, a tout pour séduire les Occidentaux. Voici donc une petite présentation de ce nouvel or noir et de ses applications, dont il serait réellement dommage de se priver.
Du bambou au charbon
Si le bambou pousse facilement sous de nombreuses contrées, celui qui sert à la fabrication du takesumi provient exclusivement du Japon. En effet, pour passer de l’état de bambou à celui de charbon aux qualités inégalables, celui-ci nécessite le savoir-faire des maîtres brûleurs orientaux, ce qui garantit un résultat optimal. Selon une méthode qui se perpétue depuis des siècles, le bambou est soumis à une température de 800 °C à 1 000 °C pendant trois jours, ce qui lui confère ses caractéristiques particulières et notamment son absorption exceptionnelle. Le charbon de bambou ainsi obtenu possède une grande porosité et une charge en ions négatifs, ce qui est parfait pour capter les éléments toxiques. Le takesumi est donc de couleur noire et se présente sous forme de blocs, de bâtonnets ou de poudre.

À la recherche du diamant noir perdu
Toutes ces informations ayant aiguisé ma curiosité, cela m’a très vite donné envie de me procurer du takesumi, histoire d’en tester les effets bienfaisants. Comme j’avais lu qu’on le trouvait en magasin bio et en pharmacie, j’ai donc poussé la porte des commerces près de chez moi. Chez mon fournisseur en alimentation bio, j’ai demandé dans quel rayon, je pouvais en trouver, le vendeur m’a regardé avec des grands yeux et m’a répondu :
le ta…ka… Quoi ? Attendez, je pense que ma collègue va être plus à même de vous répondre
mon fournisseur en alimentation bio
Je patiente donc, plein d’espoir, et je formule donc à nouveau ma requête. Re-grands yeux et re :
le… Comment dites-vous ?
sa collègue
Donc j’explique qu’il s’agit de charbon de bambou et qu’entre autres, cela sert à filtrer l’eau. Eh bien, je crois que je leur ai appris quelque chose. Or, je trouve tout de même dommage d’annoncer que, pour protéger la planète, la vente d’eau en bouteille va être arrêtée, et de ne pas proposer d’alternative comme le takesumi ou le binchotan (charbon de bois blanc, provenant également du Japon). J’ai également tenté d’en trouver à la pharmacie de mon village, mais j’ai reçu une réponse identique. Si, comme moi, tu te heurtes au même problème, tu n’auras probablement pas d’autre choix que de parcourir Internet qui, grâce à ses ressources quasi illimitées te permettra de mettre la main sur le fameux « diamant noir ».

Quelles sont les utilisations du takesumi ?
Les utilisations du takesumi sont multiples et la plus connue est de filtrer l’eau du robinet et la minéraliser pour lui conférer des vertus, excellentes pour ta santé. En effet, avec ses capacités d’absorption hors pair, le charbon de bambou attire les produits toxiques présents dans l’eau comme les métaux lourds et les produits chimiques, tout en l’alcalinisant. Donc, non seulement tu consommes une eau « propre », mais tu réduis également l’acidité de ton corps. Or, les bienfaits d’une eau alcaline ne sont plus à démontrer et sont nombreux. Je t’en rappelle quelques-uns : meilleure hydratation et oxygénation du corps, augmentation de l’énergie, apport en minéraux alcalins indispensables au bon fonctionnement de l’organisme, etc. De la même façon, tu peux utiliser le takesumi pour alcaliniser l’eau du bain, ce qui comporte un double avantage, car la dilatation des pores, sous l’action de la chaleur, accroît l’action détoxifiante du takesumi.
Le takesumi peut également être ingéré pour éliminer les problèmes de flatulence et de digestion et pour faire une petite cure détox, histoire de nettoyer ton foie, deux à trois fois par an. Par contre, comme tout charbon actif, l’action du takesumi peut diminuer, voire annuler les effets de certains médicaments, notamment celui de la pilule contraceptive, donc il est préconisé d’éloigner d’au moins trois heures la prise de tout médicament, de l’ingestion de takesumi, pour éviter la suppression de l’action médicamenteuse.
En complément de ces utilisations essentiellement orientées vers le bien-être, le takesumi peut également être utilisé pour combattre les mauvaises odeurs, améliorer la conservation des fruits et des légumes et vous protéger de l’impact négatif des ondes électromagnétiques.

Comment utiliser le takesumi ?
Pour préparer une excellente eau de consommation, tu as besoin de :
- trois blocs de takesumi,
- une petite casserole,
- une carafe remplie d’un litre d’eau,
Fais ensuite bouillir les blocs de charbon de bambou 5 à 10 minutes, puis place-les dans la carafe pendant environ 12 heures (une nuit). Ce délai est nécessaire pour « nettoyer » l’eau et l’enrichir en sels minéraux. Si le goulot de ta carafe est étroit, tu peux utiliser un bâtonnet à la place des blocs. Renouvelle l’opération au bout de trois mois. Après six mois d’utilisation, tu peux casser les blocs en petits morceaux pour fertiliser la terre de tes plantes et de ton potager. Pour le bain, utilise un bâtonnet (toujours à faire bouillir auparavant) ou 100 g de poudre, pour 200 litres d’eau.
En cure détox, utilise le takesumi en poudre. Pour cela, chaque matin pendant une semaine, ajoutes-en 2 cuillerées à soupe dans un verre d’eau, mélange et bois à jeun. En cas de soucis digestifs, utilise une cuillère à café de takesumi en poudre dans un verre d’eau. Pour les autres utilisations (odeurs, nuisances électromagnétiques…), il suffit de placer quelques blocs aux endroits dédiés.
Minéralisant, détoxifiant, désodorisant et très économique, le takesumi a décidément plus d’un tour dans son sac pour devenir un incontournable de ta maison et de ton bien-être. Sans compter que son utilisation est également un acte écologique en soi, car en remplaçant le classique charbon de bois par du charbon de bambou, tu limites la déforestation, tout simplement parce que le rendement d’une bambouseraie est 25 fois supérieur à celui d’une forêt de superficie identique. D’autre part, en représentant une alternative simple aux 25 millions de bouteilles plastiques que les Français jettent quotidiennement, il devient évident que le takesumi gagne à être connu pour devenir un élément de plus dans toutes les actions qui accompagnent le développement durable.
Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, au diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.